Réservation aéroclub : « Pigeons » , le cri d’alarme d’un fonds américain

C’est bien la même pensée, profondément fixe, qui fut l’idée-mère de son premier travail, et qui se retrouve ici dans toute la force d’un esprit méditatif, dans toute la maturité d’une science consommée. Appuyer sur cette unité ses recherches scientifiques et ses convictions religieuses, c’est être vraiment spiritualiste. Cependant la nature morale suffit non-seulement pour tenir l’équilibre, mais pour emporter la balance : elle maintient l’unité de la race humaine dans ses passions, dans ses croyances, dans ses pensées. De cette diversité, de cette anarchie, il faut accuser l’espace, le temps et le tempérament de l’homme. Si partout l’ambition est la même, pourquoi le résultat est-il si divers ? Dans tous les climats, à tous les momens de l’histoire, l’homme poursuit deux choses, le bonheur et la vérité. Il y a seize siècles que Tertullien s’écriait, en accusant la philosophie antique d’avoir enfanté toutes les hérésies qui menaçaient l’église naissante : « Qu’y a-t-il de commun entre Athènes et Jérusalem, entre l’académie et l’église, entre les hérétiques et les chrétiens ? Au surplus, pour répondre à des accusations plus ingénieuses que fondées, nous n’avons pas besoin de nous engager pour notre compte dans une contre-exposition du platonisme ; nous pouvons opposer à M. Le néo-platonisme crut dépasser la métaphysique, et il retomba au-dessous même de la physique primitive. Voici, en substance, la pensée fondamentale de l’écrivain philosophe. La conciliation conçue par le néo-platonisme se trouve finalement condamnée, elle n’a eu d’autre résultat que de faire descendre la philosophie dans les plus ténébreuses régions du naturalisme païen. L’auteur de l’Essai a écrit l’histoire du néo-platonisme sous l’inspiration dirigeante d’une pensée qui lui a permis de resserrer son exposition sans toutefois omettre de points essentiels. Il y a de la vérité dans l’appréciation des successeurs immédiats d’Aristote qui délaissèrent le principe hyper-physique de l’acte et de la pensée pure, fondement de la philosophie première de leur maître ; ils frayèrent ainsi le chemin aux doctrines d’Épicure et de Zénon. Les développemens qu’il donne à sa pensée, à ses recherches, les digressions qu’il se permet, ne l’égarent pas : il marche à son but d’un pas égal, et, parvenu au terme, il se trouve avoir exécuté ce qu’il avait promis. Le stoïcisme fait redescendre dans la matière la pensée, dans la puissance l’action, et la métaphysique dans une physique nouvelle. L’épicurisme retranche toute idée d’action et de puissance, et réduit tout à une matière inerte. Le premier volume se termine par une restitution dogmatique des théories métaphysiques d’Aristote, et c’est seulement avec le second que l’histoire des successeurs du rival de Platon devait commencer. Porphyre se sentait glorieux du monument élevé par son maître ; aussi, tout orgueilleux de pouvoir montrer dans les Ennéades de Plotin un ensemble de vérités qu’il estimait bien supérieures aux doctrines de l’hébraïsme, il dirigea contre les chrétiens une polémique qui fut puissante, à en juger par les fureurs qu’elle souleva. Mais, avant d’apprécier le néo-platonisme, nous ne pouvons nous défendre d’une réflexion. On voit à ce moment de l’histoire le génie philosophique, comme saisi d’une fureur divine, changer l’école en sanctuaire et le sage en hiérophante. Deux idées fondamentales constituent le stoïcisme, l’identité de Dieu avec la nature, et la déification morale de l’homme. Un mois après, force est de constater que l’actualité s’est déplacée sur d’autres terrains. Cependant la philosophie d’Épicure ne pouvait long-temps satisfaire les ames ni les soutenir. Quand César, opinant dans le sénat, disait que la mort n’était pas, à vrai dire, un supplice, parce qu’elle finissait tous les maux, c’était de sa part une réminiscence de Lucrèce, et ce souvenir témoigne jusqu’à quel point le poète s’était emparé des plus grands esprits. Qualibus in tenebris vitae, quantisque periclisDegitur hoc oevi quodcumque est ! Tantale glacé d’effroi sous son rocher, c’est l’homme qui, sur cette terre, est rempli de la crainte des dieux ; ce Tityus déchiré par des vautours sur les bords de l’Achéron, n’est-ce pas l’infortuné qu’un amour insensé dévore ? Avec quelle implacable énergie l’ami de Memmius transporte dans la vie les maux et les tourmens qu’on disait le partage des enfers ! En revanche Réservation aéroclub, considère que cette disposition réglementaire devrait s’appliquer. Qui est le plus sceptique de Lucrèce ou de Byron ? Toujours l’homme retombe dans les vieilles superstitions, toujours le malheureux fait intervenir des maîtres terribles qui, dans son imagination, peuvent tout, parce qu’il ignore ce qui est possible, ce qui ne l’est pas :Rursus in antiquas referuntur relligiones,Et dominos acres adsciscunt, omnia posseQuos miseri credunt, ignari quid queat esseQuid nequeat… [10]. Avec quelle compassion insultante Lucrèce montre l’homme rempli d’effroi par les scènes terribles de la nature, et se courbant en tremblant sous le joug des dieux, dont il ne comprend pas l’imperturbable indifférence pour tout ce qui se passe sur la terre ! De nos jours, Byron a appelé l’homme « un pauvre enfant du Doute et de la Mort, dont les espérances sont fondées sur des roseaux. Mais en revanche, comme toute hypérémie locale ne peut avoir lieu qu’au détriment de l’afflux du sang dans d’autres organes, l’attention nuira à l’acquisition d’habitudes là où elle n’est pas dirigée. L’attention étant une hypérémie locale, volontaire ou involontaire, elle favorise l’exercice des organes vers lesquels elle se porte et peut contribuer à la conservation des modifications qu’ils ont subies.